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Cette rare forme de glycogénose est également connue sous le nom d’amylo-pectinose.
A l’inverse de ce que l’on observe au cours des autres glycogénoses, il n’y a pas, dans le type IV d’augmentation de la quantité de glycogène dans les tissus ; le glycogène qui s’accumule a des chaînes périphériques très longues du fait d’un déficit en enzyme branchante. Ce glycogène ressemble beaucoup à de l’amidon et est beaucoup moins soluble que le glycogène normal.
Cette anomalie de structure du glycogène pourrait stimuler le système immunitaire du corps ; celui-ci attaquerait le glycogène et les tissus dans lesquels il est stocké avec, pour résultat, le développement d’une cirrhose importante du foie aussi bien que d’une fibrose dans d’autres organes tels que le muscle.
La glycogénose de type IV (maladie d’Andersen ou amylopectinose) est due au déficit en enzyme branchante, responsable du stockage d’un glycogène de structure anormale, moins ramifiée, rappelant celle de l’amylopectine.
– Il s’agit d’une glycogénose rare et sévère, de transmission récessive autosomique. La maladie est hétérogène.
– Il existe des formes extrêmement sévères avec diminution des mouvements fœtaux, arthrogrypose, hypoplasie pulmonaire et décès périnatal. Dans la forme classique, les enfants, normaux à la naissance, développent dans les premiers mois une hépatomégalie avec retard du développement et hypotonie. L’évolution est celle d’une cirrhose rapidement évolutive avec hypertension portale, et ascite conduisant à une issue fatale dans la petite enfance. Une forme hépatique non évolutive a été décrite dans quelques cas. Il existe des formes plus tardives dominées par une faiblesse musculaire ou une cardiomyopathie conduisant à une défaillance cardiaque ainsi que des formes neurologiques de l’adulte.
– Le diagnostic biochimique repose sur la mise en évidence du glycogène de structure anormale dans une biopsie et du déficit enzymatique dans le foie, le muscle, les érythrocytes, les fibroblastes, le trophoblaste ou les cellules amniotiques cultivées. L’ADNc a été cloné et des mutations ont été identifiées. Il n’existe pas de traitement spécifique. Une transplantation hépatique peut être proposée dans les formes sévères sans atteinte cardiaque associée.
Auteurs : Dr I. Maire, Dr R. Froissart (juillet 2003).
Un bébé avec un déficit typique en enzyme branchante apparait normal à la naissance.
– Le premier signe de la maladie est une difficulté à grossir et à grandir. La vitesse de croissance et le développement mental du bébé s’arrêtent à un certain point et ne continuent pas normalement. Le gain de poids est faible, le tonus musculaire insuffisant et le foie et la rate continuent de grossir.
– L’évolution de la maladie est celle d’une cirrhose progressive avec les problèmes qui lui sont associés. La mort survient habituellement au cours de la seconde année de vie.
– Le problème central est plutôt celui d’une insuffisance hépatique.
– Toutefois, des malades plus âgés avec déficit en enzyme branchante ont été décrits avec un tableau très différent.
– Une fille de 7 ans 1/2 a été vue avec des problèmes musculaires importants et une atteinte du muscle cardiaque ; en Allemagne, plusieurs jeunes enfants ont été observés, ainsi récemment qu’un homme d’âge moyen avec une histoire de plus de 30 ans de faiblesse musculaire progressive et une évidence biochimique pour la présence d’un glycogène anormal du type de celui rencontré dans les déficits en enzyme branchante.
Le traitement a pour but de pallier au foie qui devient défaillant mais il ne peut être que symptomatique. Au moins un malade a eu une greffe de foie ; cependant, après la transplantation, l’atteinte musculaire restera un problème. Il est clair que nous verrons d’autres malades avec un tel déficit.
L’enzyme branchante est présente dans les cellules du liquide amniotique en culture.
La maladie se transmet sur le mode autosomique récessif, chacun des deux parents étant porteurs.
– Les porteurs peuvent être détectés en utilisant les globules blancs du sang périphérique aussi bien que des fibroblastes de la peau en culture. Il n’y a pas eu de progrès significatif récent au niveau de la biologie moléculaire dans cette affection.
Source : notes tirées du livre » les glycogénoses, mieux vivre le quotidien « .