Chargement en cours...
La « Pompe – Newsletter » est un bulletin d’information qui est envoyé aux adhérents, par mail ou par courrier (pour les adhérents qui n’ont pas Internet)..
Au sommaire de ce numéro :
Dr. Fabienne Rajas et Dr. Gilles Mithieux, Inserm U855/Université Lyon 1, Lyon
L’équipe Inserm U855, dirigée par le Dr. Gilles Mithieux, avec le soutien financier de l’AFG et de l’ANR-Maladies rares a développé un modèle original de souris invalidées pour le gène codant la sous-unité catalytique de la glucose-6 phosphatase spécifiquement dans le foie, grâce à une approche moléculaire ciblée. La modification génétique a été réalisée uniquement dans le foie ce qui permet aux souris de réguler correctement leur glycémie. Ces souris développent cependant toute la pathologie hépatique de la glycogénose de type 1a, y compris le développement des tumeurs hépatiques. Ce modèle nous permettra de mieux caractériser les mécanismes moléculaires d’apparition de ces adénomes et de tester des approches de thérapie génique par utilisation de vecteurs viraux recombinants.
La description de ce modèle de glycogénose de type 1a hépatique va paraître dans Journal of Hepatology (http://dx.doi.org/10.1016/j.jhep.2010.08.014).
Merci de contacter Fabienne Rajas pour obtenir l’article complet :
Cette lettre est dédiée aux adhérents de l’AFG « type V », un peu comme la « Glyco – newsletter », mais paraîtra moins fréquemment : j’espère tous les 6 mois, et on n’y parlera que de cette maladie.
Cette enquête s’adresse uniquement aux patients ou proches atteints de la maladie de Pompe bénéficiant du traitement Myozyme.
Cher membre de l’Association Francophone des Glycogénoses,
En collaboration avec l’Association Internationale de la maladie de Pompe (IPA), Genzyme parraine l’Enquête sur la satisfaction et les attentes des patients atteints de la maladie de Pompe quant à leur traitement, ci-jointe. Cette enquête comporte des questions sur votre expérience face à la maladie, notamment sur votre traitement et les soins que vos proches ou vous-même recevez. Vous pouvez choisir de répondre à cette enquête en ligne :www.people-metrics.com/cp/PompeFR/ ou sur papier (m’envoyer un E-mail ou me contacter au 03 85 24 10 95). Les informations que vous fournirez, ainsi que celles concernant d’autres personnes atteintes de la maladie de Pompe participant à cette étude, aideront à mieux comprendre et prendre en charge cette affection. Nous prévoyons de publier les points marquants des résultats de l’enquête sur le site de l’AFG. Nous vous encourageons vivement à participer. Répondre à cette enquête ne devrait pas vous prendre plus de 20 à 30 minutes.
Cette enquête a pour objectif de mieux comprendre comment est vécu le traitement de la maladie de Pompe dans différents pays et de voir dans quelle mesure il répond aux attentes de la communauté des patients. Ainsi depuis, depuis le lancement de Myozyme en 2006, les équipes médicales ont beaucoup appris sur cette maladie et nous espérons comprendre la variabilité actuelle des soins dispensés au groupe des patients qui en sont atteints.
Veuillez noter qu’il s’agit d’une initiative distincte de l’ « Enquête sur l’état de santé clinique des patients atteints tardivement de la maladie de Pompe » menée actuellement par le Centre médical Erasmus.
Vos réponses resteront strictement confidentielles. Aucun élément vous identifiant ne sera joint à vos réponses et aucune information permettant de vous identifier ne sera fournie à Genzyme.
Nous vous remercions pour votre précieuse contribution à cette importante initiative.
Florence Faure
Responsable de l’Antenne maladie de Pompe
E-mail : ffaure@orange.fr
Une nouvelle glycogénose a pu être identifiée chez un patient Français en 2007, grâce à une étroite collaboration entre des équipes de cliniciens, de biologistes et de généticiens.
Un patient avait consulté dans le centre de référence de pathologie musculaire de la Salpêtrière en raison de l’existence de douleurs musculaires déclenchées par les efforts remontant à l’enfance. Ce patient avait également présenté plusieurs épisodes d’émission d’urines couleur coca-cola témoignant de rhabdomyolyses (nécrose musculaire aiguë compliquée de passage de myoglobine dans les urines). Le bilan initial avait comporté un test d’effort de l’avant-bras (« grip-test ») qui révéla une élévation anormale de l’ammoniémie après effort, anomalie observée au cours de certaines glycogénoses. La biopsie musculaire qui fut réalisée par la suite montra la présence de quelques vacuoles et d’une légère accumulation de glycogène, conduisant à la réalisation de dosages enzymatiques dans le laboratoire de biologie des hospices Civils de Lyon (service du Dr Irène Maire puis du Dr Christine Vianey- Saban).
C’est dans ce laboratoire que fut mis en évidence un blocage de la dégradation du glycogène par déficit de l’enzyme phosphoglucomutase, qui dégrade normalement le glucose-1- phosphate en glucose-6-phosphate. L’activité résiduelle mesurée sur un fragment de muscle de ce patient était de 1.5 unités par gramme pour des valeurs normales entre 115 et 130 unités par gramme. Des mutations ont ensuite été recherchées sur le gène codant pour cet enzyme (gène PGM1), à partir d’un prélèvement de sang du patient, dans le service de biologie moléculaire de l’Hôpital Antoine Béclère (Dr François Petit).
Ce gène est situé sur le chromosome 1, et deux mutations ont été retrouvées, l’une provenant du père et l’autre de la mère du patient. Il s’agit là de la première observation d’un déficit en phosphoglucomutase confirmé par les analyses génétiques, résultant d’une étroite collaboration entre les différentes équipes impliquées dans le diagnostic et la prise en charge des glycogénoses en France.
Nous avons proposé d’attribuer le numéro XIV à cette glycogénose, puisque les 13 glycogénoses musculaires ou hépatiques jusqu’à présent identifiées ont été classées de I à XIII (sans compter la glycogénose 0 due au déficit en glycogène synthase).
GAINESVILLE, Fla. – Un chien, né avec une maladie qui bloque l’utilisation des sucres stockés a survécu 20 mois et se maintient en bonne santé, après avoir bénéficié d’une thérapie génique à l’Université de Floride. Ceci rapproche les scientifiques d’un pas vers un traitement de cette maladie chez les enfants.
Cette maladie génétique, « Glycogénose de type 1a », ne permet pas de recycler les sucres stockés en réserve entre les repas. Pour survivre, les enfants et les adultes souffrant de cette maladie doivent prendre des doses précises de maïzena toutes les quelques heures. Cette maladie est plus marquée chez les chiens, qui nécessitent une alimentation tous les 30 minutes pour survivre.
« Sans traitement, ces chiens meurent », dit le Dr. David Weinstein, directeur du programme « Glycogénoses » l’un des scientifiques de cette étude. Les humains survivent, grâce à la nourriture fréquente des enfants. Mais vers 4 à 6 mois, leur développement prend du retard, et le foie se développe excessivement. (Pour la description de la glycogénose 1a – se référer au Guide des Glycogénoses).
Cette chienne a reçu un premier traitement génique le jour de sa naissance. Au début il y a eu une amélioration, mais des suppléments de nourriture tous les 3 heures étaient nécessaires. Après quelques semaines, le progrès s’est arrêté.
A 5 mois, la chienne a reçu une nouvelle dose de thérapie génique, cette fois basée sur un autre vecteur viral. Six semaines après la thérapie, elle ne recevait plus de suppléments nutritionnels du tout. Elle est maintenant nourrie avec une nourriture classique pour chiens.
Avant ce projet, un chien seulement avait survécu à cette maladie pendant seulement 28 jours. La chienne traitée à l’Université de Floride a maintenant 20 mois. « Ce succès dépasse ce que j’avais imaginé au départ » dit le Dr. Weinstein « avoir un chien sans aucun traitement pendant 14 mois, qui se porte bien, avec des résultats de laboratoire parfaits dépasse les rêves que je m’étais fait ».
L’équipe de recherche a l’espoir de pouvoir procéder à des tests sur des humains dans le futur, mais pour l’année qui vient, la thérapie génique sera testée sur d’autres chiens.
Cette recherche a été financé par la fondation » Children’s Fund for Glycogen Storage Disease Research. » Ceci est le résumé d’un article en Anglais. Pour voir l’article complet et original :
http://insciences.org/article.php ?article_id=5323/
Note de la rédaction : le Dr. D. Weinstein a présenté ces résultats a l’Assemblée Générale en Espagne, en insistant sur le fait que même si ces résultats donnent plein d’espoir, la recherche doit encore franchir plusieurs étapes pour être applicable à l’homme. Notre trésorier, Mr. Claude Guiraud y représentait l’AFG, et y a rencontré le Dr. Weinstein.
Philip MAES
Karim est né le 2 août 2001 à Volgograd en Russie. C’est notre deuxième enfant, nous avons encore une fille Anna. D’abord tout allait bien, il n’y avait pas de raisons pour l’inquiétude. De plus que les médecins nous parlaient qu’avec l’enfant tout va bien. Cependant j’ai remarqué quelque chose… Karim prenait mal le poids, parfois il était faible, suait fortement. À l’âge de 4 mois notre fils est tombé malade de la pneumonie et nous étions hospitalisés. La situation s’aggravait de jour en jour, Karim se trouvait sur la ventilation artificielle des poumons pendant 15 jours.
Aucun médecin a l’hôpital ne connaissait que faire et on nous a dit directement – préparez-vous au pire. Il nous ne restait rien que prier … Heureusement pour nous, ils ont décide d’inviter pour la consultation les médecins des autres hôpitaux. Y participait une docteur âgée, qui étudiait et travaillait encore au temps de l’Union Soviétique. C’est elle qui a supposé que ce peut être une glycogenose et et a proposé d’introduire pour Karim la sonde nasogastrale pour le faire nourrir. Donc, ils ont deviné dans 15 jours qu’il faut nourrir l’enfant par la sonde ! ! ! ! Nous priions jour et nuit pour notre fils et il est allé à la correction. Après l’hôpital nous sommes restés seuls à la maison.Nous nous occupions de l’enfant de toutes nos forces, mais il se développait lentement, ne pouvait pas être assis seul, était très faible. Nous invitions de différents médecins, faisaient à l’enfant le massage, les autres procédures, payaient les argents , mais tout sans résultat. Presque une année a passé ainsi.Nous étions dans un vacuum complet médical.
Nous sommes allés au Liban, quand Karim avait 11 mois (mon mari Georges est Libanais ). Le premier docteur qui a examiné Karim nous a dirigé vers l’hépatologue à l’hôpital Saint-Georges à Beyrouth. Ils ont fait là la biopsie du foie et on nous a donné le résultat – la maladie de l’accumulation du glycogène, il est nécessaire de définir le type par les études cliniques supplémentaires. J’étais ébranlée ! Au petit Liban, 230 kilomètres de la longueur du nord au sud en 3 jours on a fait à l’enfant le diagnostic exact et en Russie immense 22 400 kilomètres de l’ouest sur l’est nous souffrions pendant 7 mois, sans connaître ce qui se passe avec l’enfant !
Au même instant nous avons entendu pour la première fois le mot magique MAIZENA. J’ai trouvé sur Internet le site de l’A.F.G. et j’ai téléphoné à Madame Isabelle Alltazin à Paris. Elle était comme une bonne ange pour nous , c’est elle qui a demandé au Docteur Guy Touati de nous consulter. Le même temps nous avons reçu le message de la famille Guiraud, qui nous a encouragé beaucoup ! ( Maintenant nous sommes de vrais amis , j’espère, avec la famille Guiraud. Mes chers Carine et Claude, comment je peux vous remercier ?) Docteur Touati nous a donné les coordonnées de Madame Pascale Trioche et nous avons envoyé en France les prélèvements du sang et enfin nous avons reçu le résultat – glycogénose type 1 b. Elle a fait un examen gratuitement pour nous ! Il faut dire, que nous avons fait déjà l’examen génétique du sang à Moscou , là nous avons payé 500 dollars de notre poche « pour les réactives »et on nous a répondu qu’il n’y a pas de glycogénose chez notre fils !
L’an 2004 est devenu heureux pour nous. Nous avons pu venir à la France, à Paris pour consulter le Docteur Touati a l’Hôpital Necker a Paris.
Donc, nous sommes venus à la France. Le docteur Touati nous a consulté deux fois, Karim a fait les examens, nous avons reçu le principal – l’ assurance du lendemain et l’espoir qu’on peut vivre avec glycogénose aussi. Avant l’arrivée en France je vivais dans la peur constante pour l’enfant, le Docteur Touati m’a dit : Madame, vous ne devez pas si craindre ! Cela comme conduire l’automobile – chaque minute peut arriver quelque chose, mais si vous êtes attentive, dans la plupart des cas cela ne se passe pas. Plus tard je me rappelais beaucoup de fois ses mots et comprenait, comment il avait raison. ! Je téléphonais Carine et Claude, nous parlions pendant les heures. Ils me racontaient tout comment il élèvent Céline, jusqu’aux petits choses. Je me rappelle l’août 2004, quand nous étions à Paris comme une des périodes les plus heureuses dans ma vie. Nous étions dans la Cathédrale de Notre Dame de Paris, sur Моntmartrе,nous sommes montés sur la Tour Eiffel, nous avons visite Disneyland, Versailles, nous nous sommes promenés par la Seine sur le bateau- mouche…..
Nous sommes revenus à la Russie à » l’âge de bronze » médical ». Les médecins me demandent comment je traite l’enfant et m’ayant écouté, inscrivent cela dans la carte médicale de Karim. Moi, je suis mathématicienne, le docteur ès sciences pédagogiques, maintenant je devais m’occuper de la médecine et de la pharmacologie. Je n’entendais jamais des médecins, qui doivent s’occuper de Karim la phrase « moi je ne connais pas, mais je tâcherai d’apprendre. » Ils ne connaissent pas et ne veulent pas connaître ! ! !
Il n’y a aucun docteur qui peut traiter Karim correctement. Il n’y a pas de dieticien, de gastroentérologues qui peuvent nous aider. Seulement , j’ai un ami d’enfance, il est pédiatre-chirurgien, il est trés intelligent, il m’aide beaucoup et volontier avec Karim.
Tout l’information nécessaire, nous la recevons de la part de la famille Guiraud, et de l’Internet. Même il nous ont envoyé un grand sac avec les médicaments. ( Ici, il faut dire que 50-60 % de médicaments en Russie sont contrefaits , c’est un désastre national). Une fois, quand j’ai mis a Karim » EMLApath anesthésiant « que j’ai reçu de la France ,presque tous les docteurs et les infirmières de l’hôpital de sont réunis autour de nous pour admirer ce miracle : on pique et l’enfant ne pleure pas !
Nous sommes obligés d’acheter l’amidon de mais a Moscou qui est situe a 1000 km de Volgograd par les grands sac de 35 kg, et le faire transporter chez nous parce qu’il n’y a pas de maizena au supermarché. Jamais nous ne sommes remboursés pour les médicaments, bien que et moi ,et mon mari, et nos enfants nous avons l’assurance médicale de l’Etat. Parfois je pense : pourquoi je continue à vivre dans ce pays ? Et je me réponds : dum spiro, spero -пока дышу, надеюсь- je respire et j’espère. J’espère que les dirigeants de cette grande pays tournent enfin leurs regards vers les gens, vers les enfants malades,vers les familles ,vers les invalides, et non vers l’espace cosmique , le pétrole et le gaz !
La maladie de McArdle est une des plus fréquentes myopathies d’origine métabolique. Due à l’absence de la phosphorylase musculaire, elle se manifeste par une intolérance à l’effort, avec myalgies et, le cas échéant, myoglobinurie. Elle est d’origine génétique et se transmet selon un mode autosomique récessif. Cliniquement, le phénomène dit de ‘second souffle’ survient 5 à 10 minutes après le début de tout exercice physique et permet de passer le cap des premières myalgies.
Deux articles distincts publiés en juin 2008 relatent les travaux d’une même équipe danoise à propos de deux approches possiblement thérapeutiques dans la maladie de McArdle. Dans le premier, les chercheurs ont établi, suite à un essai clinique conduit contre placebo chez 6 patients, que l’absorption de sucrose à la dose de 37 grammes 5 minutes avant l’exercice était plus efficace que la dose classique communément admise jusqu’ici de 75 grammes de sucrose 40 minutes avant l’exercice. Ce dernier dosage était en outre source de prise de poids et n’était pas très pratique pour les patients. Une deuxième étude clinique a comparé, chez 7 patients, deux types de régime, l’un riche en hydrates de carbone, l’autre en protéines. Le régime riche en hydrates de carbone s’est avéré plus efficace sur les capacités physiques et le niveau d’intolérance à l’effort. Ces observations mériteraient sans doute d’être confirmées sur un plus grand nombre mais sont déjà de nature à faire revoir les recommandations des cliniciens en matière diététique pour cette population de malades.
Références : Andersen et coll. Effect of oral sucrose shortly before exercise on work capacity in McArdle disease. Arch Neurol. 2008 Jun ;65(6):786-9.