Les Glycogénoses

Type VIb : Maladie de Hers

– La phosphorylase hépatique est différente de la phosphorylase musculaire et est sous contrôle génétique différent. Cette glycogénose apparait tout à fait rare aux Etats Unis.

– Puisque la phosphorylase est une enzyme clé, le déficit complet de l’activité de cette enzyme ne devrait pas être compatible avec la vie. Donc, tous les malades rapportés ayant un déficit d’activité de cette enzyme ont très probablement un déficit partiel dû à des modifications d’origine génétique de la protéine enzymatique.

La phosphorylase est l’enzyme qui agit sur le glycogène pour libérer des unités glucosyl sous forme de glucose-1-phosphate. Lorsqu’il existe un déficit en phosphorylase, le glycogène ne peut pas être dégradé en glucose et le glycogène qui s’accumule est à l’origine d’un gros foie.

Cliniquement, cette forme de glycogénose apparait semblable, mais de façon beaucoup plus atténuée, aux glycogénoses par déficit en glucose-6-phosphatase de type I. On peut rencontrer un très gros foie, un retard de croissance et une hypoglycémie modérée, mais les enfants habituellement ont peu de symptômes et peuvent mener une vie normale.-


  • Présentation scientifique
Présentation scientifique

– La glycogénose de type VIb (maladie de Hers) est due au déficit en phosphorylase hépatique, enzyme limitante de la glycogénolyse, activée par une cascade de réactions enzymatiques : adénylate cyclase, protéine kinase dépendant de l’AMP cyclique, phosphorylase kinase (responsable de la majorité des cas de glycogénose de type VI).

Il s’agit d’une glycogénose rare de transmission récessive autosomique. Les malades ont une évolution clinique très modérée. Ils présentent pendant l’enfance une hépatomégalie et un retard de croissance. Les épisodes hypoglycémiques sont peu sévères et peu fréquents, l’hypertransaminasémie et l’hyperlipidémie modérées et inconstantes.L’hépatomégalie s’améliore généralement avec l’âge pour disparaître à la puberté.

– Le diagnostic biochimique repose sur la mise en évidence d’une surcharge glycogénique et d’un déficit partiel en phosphorylase totale et active dans une biopsie hépatique. Le gène a été localisé sur le chromosome 14 (14q21-22), cloné et quelques mutations identifiées.

Un régime riche en glucides et des repas fractionnés suffisent à prévenir les hypoglycémies.[Voir aussi glycogénose de type VI par déficit en phosphorylase kinase].

  • Signes de la maladie
Signes de la maladie
  • Hypoglycemie (Signe très fréquent)
  • Foie de surcharge (Signe très fréquent)
  • Petite taille / nanisme (Signe très fréquent)
  • Transmission autosomique récessive (Signe très fréquent)
  • Traitement
Traitement

– Compte tenu de la discrétion des signes cliniques, il n’y a habituellement pas de traitement ; si l’hypoglycémie et le retard statural devenaient préoccupants, ces malades devraient recevoir la même prise en charge sur le plan nutritionnel que celle qui est efficace dans les déficits en glucose-6-phosphatase (Type IA) et en enzyme débranchante (Type III)

Le futur : La phosphorylase hépatique, du fait de son importance cruciale dans le métabolisme chez l’homme, a été beaucoup étudiée pendant de nombreuses années. Ce gène est situé sur le chromosome 14. Des études récentes ont permis d’identifier certaines propriétés du gène qui seront tout à fait utiles au diagnostic et à l’étude des familles. Les études gèniques ont montré des polymorphismes de restriction qui seront utiles pour l’étude des familles aussi bien que pour prédire quels foetus seront affectés par cette maladie. Il y a des techniques de biologie moléculaire qui démontrent des différences au niveau du gène.

Source : notes tirées du livre  » les glycogénoses, mieux vivre le quotidien « .

  • Epidémiologie
Epidémiologie

Etude réalisée en 2001, à partir des plus importants services hospitaliers français traitant ces différents types.


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