Article d’origine sur le site AFM-Téléthon.

Une équipe de Généthon parvient à restaurer l’enzyme manquante dans la glycogénose de type III dans le foie et dans les muscles de souris.

La glycogénose de type III (ou maladie de Cori-Forbes) est due à des anomalies dans le gène GDE (ou AGL) qui code l’enzyme débranchante du glycogène. Cette enzyme joue un rôle essentiel dans la transformation du glycogène en glucose dans les muscles et le foie. Les anomalies du gène GDE entraînent une accumulation toxique de glycogène dans ces organes.

Afin de trouver un traitement dans cette maladie, des chercheurs de Généthon ont d’abord mis au point un modèle de souris atteintes de la maladie. Ce nouveau modèle reproduit les caractéristiques principales de la maladie observée chez l’homme et permet d’étudier les mécanismes de survenue de la maladie et identifier de molécules susceptibles de corriger ces anomalies.

L’équipe a ensuite cherché à diminuer l’accumulation de glycogène dans le foie des souris par thérapie génique. Comme le gène GDE humain est très grand, il est difficile à intégrer et à transporter au sein d’un vecteur. C’est pourquoi, l’équipe de chercheurs s’est d’abord intéressée au gène GAA, un gène plus petit qui code une enzyme participant également à la transformation du glycogène en glucose. Si l’apport de ce gène par thérapie génique en intraveineux a entrainé une diminution de l’accumulation de glycogène dans le foie, cela n’a pas permis de rétablir la fonction musculaire des souris.

Finalement, les chercheurs de Généthon ont créé deux vecteurs portant chacun une moitié du gène GDE. L’injection de ces 2 vecteurs aux souris modèles a permis de faire exprimer l’enzyme débranchante du glycogène dans le foie et dans les muscles des souris.

Source

Rescue of GSDIII Phenotype with Gene Transfer Requires Liver- and Muscle-Targeted GDE Expression.

Vidal P, Pagliarani S, Colella P, Costa Verdera H, Jauze L, Gjorgjieva M, Puzzo F, Marmier S, Collaud F, Simon Sola M, Charles S, Lucchiari S, van Wittenberghe L, Vignaud A, Gjata B, Richard I, Laforet P, Malfatti E, Mithieux G, Rajas F, Comi GP, Ronzitti G, Mingozzi F.
Mol Ther., 2018 (Mars).



Les glycogénoses sont des pathologies rares et hétérogènes, tant cliniquement que génétiquement. Elles sont par définition en rapport avec un trouble du métabolisme du glycogène (accumulation de glycogène), ce dernier jouant un rôle essentiel dans le stockage des combustibles d’origine glucidique nécessaire à l’énergie cellulaire. Elles peuvent avoir des manifestations musculaires mais aussi cardiaques et/ou hépatiques. En dehors des plus fréquentes et des mieux décrites, comme le déficit en maltase (ou maladie de Pompe) ou la maladie de McArdle, des formes plus rares de glycogénoses ont été rapportés ces dernières années.

Dans un article publié en décembre 2017, des chercheurs français et danois dont les travaux ont été soutenus par l’AFM-Téléthon, rapportent les données cliniques et biologiques de neuf patients présentant un déficit en GYG1, un gène codant la glycogénine-1, une protéine impliquée dans la synthèse du glycogène (glycogénose de type XV, OMIM 613507). Il s’agit de la cohorte de patients la plus importante jamais décrite à ce jour dans cette forme de glycogénose, l’ensemble correspondant à cinq familles ainsi qu’à six mutations distinctes du gène GYG1. Le spectre phénotypique dans cette série s’avère plus large avec des tableaux cliniques pouvant mimer une myopathie des ceintures (LGMD) comme initialement décrit dans la littérature, une atteinte scapulohumérale (pouvant faire évoquer une FSH) ou une myopathie distale. L’examen histologique garde toute sa valeur diagnostique d’orientation en présence d’accumulation de glycogène.

Source

Clinical heterogeneity and phenotype/genotype findings in 5 families with GYG1 deficiency.
Ben Yaou R, Hubert A, Nelson I, Dahlqvist JR, Gaist D, Streichenberger N, Beuvin M, Krahn M, Petiot P, Parisot F, Michel F, Malfatti E, Romero N, Carlier RY, Eymard B, Labrune P, Duno M, Krag T, Cerino M, Bartoli M, Bonne G, Vissing J, Laforet P, Petit FM.
Neurol Genet., 2017 (Dec)



Le 30 mars 2018, près de 70 experts se sont réunis à l’Institut Imagine à Paris . Médecins, chercheurs et représentants de patients ont pu partager les avancées des connaissances et de la recherche durant l’année écoulée, avec un large focus sur la forme infantile de la maladie.

Voir article complet sur le site AFM



12 février 2018 La RédactionTémoignage

L’alliance Maladies Rares a publié un spot vidéo « Parcours de battants » et l’a intégré sur le site d’information Maladies Rares j’agis à destination des responsables éducatifs (enseignants, chefs d’établissement primaires et secondaires, acteurs des rectorats…) et de ceux de l’entreprise privée ou publique (dirigeants d’entreprises, responsables RH, acteurs des missions handicaps….).

L’AFG a été choisi pour ce sujet au travers du parcours de Laura atteinte d’une glycogénose.

 



 

La maladie de Pompe bénéficie depuis 2006 d’un traitement, l’enzymothérapie substitutive (ERT), qui vise à remplacer l’enzyme manquante dans la maladie

Dernièrement ,des chercheurs de Généthon ont mis au point un produit de thérapie génique ciblant le foie :  ils sont parvenus  à faire sécréter par le foie l’enzyme manquante dans la maladie de Pompe pour cibler les muscles.

https://www.afm-telethon.fr/actualites/maladie-pompe-therapie-genique-ciblant-foie-114047



Nous sommes un petit groupe de coureurs qui a eu l’envie de faire ce trail mythique de nuit : La Saintélyon.

Alors, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en associant ce défi sportif à une belle cause !!!

Le défi : Samedi 2 décembre 2017, une course à pieds de 72kms, départ minuit entre Saint Etienne et Lyon.

 

Le projet : Collecter un maximum de fonds pour l’Association Francophone des Glycogénoses

Pourquoi cette association vous nous direz ? Pour Olivia ( nièce de Julien et Caroline) et pour tous ceux qui sont aujourd’hui touchés par cette maladie. Les fonds collectés participeront aux nouveaux projets de recherche médicale qui pourront faciliter le quotidien de ces familles.

Article du Courrier de la Mayenne : Martigné-sur-Mayenne : une course pour soutenir Olivia

 

Si vous êtes motivés pour nous soutenir dans ce projet et soutenir cette association, cliquer ici et réalisez votre don. Il n’existe pas de petits dons. La totalité des fonds récoltés sera reversée à l’AFG.

Vous serez informés de la préparations des coureurs, de leur course et du montant total des fonds récoltés!!

Un adresse mail a été créée pour le projet : desfrontalespourlafg@gmail.com

Alors à vous de participer , et surtout de partager …

 

Lien vers la cagnotte Leetchi : https://www.leetchi.com/c/des-frontales-pour-l-afg

 



cf Site Institut de Myologie

Un nombre grandissant de maladies génétiquement déterminées disposent de biomarqueurs fiables ouvrant la voie à un dépistage et à un diagnostic dès les premiers jours ou semaines de vie. Ceci pourrait directement concerner le domaine des maladies neuromusculaires comme la glycogénose musculaire de type II (maladie de Pompe), l’amyotrophie spinale ou la dystrophie musculaire de Duchenne. Avec l’arrivée de thérapeutiques innovantes susceptibles de modifier significativement l’histoire naturelle de chacune de ces maladies, la question du dépistage néonatal est désormais au cœur des débats.

Dans un article publié en juillet 2017, des spécialistes américains rapportent leur expérience concernant le dépistage à la naissance de cinq maladies lysosomales (dont la maladie de Pompe) dans l’Etat de l’Illinois (États-Unis). Près de 220 000 nouveau-nés ont été étudiés sur une période de 15 mois et ont fait l’objet de tests enzymatiques complétés le cas échéant par des études génétiques ancillaires. Vingt-six cas de maladie de Fabry, 10 de maladie de Pompe contre 5 de maladie de Gaucher, un de mucopolysaccharidose de type 1, et un de maladie de Niemannn-Pick ont été recensés.

La prévalence observée de la maladie de Pompe était plus élevée que la prévalence attendue même s’il s’agissait majoritairement de formes tardives de la maladie. Les auteurs insistent sur la fréquence élevée des cas de pseudodéficience enzymatique et sur l’impossibilité de faire un diagnostic de certitude dans une vingtaine de cas, soulignant les limites de la méthode et la nécessité d’un suivi de ces enfants sur le long terme.

Source

Newborn Screening for Lysosomal Storage Disorders in Illinois: The Initial 15-Month Experience.

Burton BK, Charrow J, Hoganson GE, Waggoner D, Tinkle B, Braddock SR, Schneider M, Grange DK, Nash C, Shryock H, Barnett R, Shao R, Basheeruddin K, Dizikes G.

J Pediatr., 2017 (Juillet).



cf Site Institut de Myologie

La maladie de Pompe est une maladie lysosomale due à l’absence d’une enzyme intervenant dans le métabolisme de la dégradation du glycogène. Génétiquement déterminée, elle se transmet selon un mode autosomique récessif et se traduit, entre autres manifestations, par une myopathie de surcharge et presque constamment une insuffisance respiratoire. On distingue la forme du nourrisson, d’apparition très précoce et de sombre pronostic ( Infantile Onset Pompe Disease ) de la forme d’apparition plus tardive ( Late Onset Pompe Disease ou LOPD). Une enzymothérapie substitutive efficace (ERT) a considérablement modifié l’histoire naturelle de cette maladie, notamment chez l’enfant.

Dans un article publié en octobre 2017, l’équipe américaine référente du domaine rapporte le cas de trois familles chez qui des apparentés de cas index d’âge pédiatrique ont été diagnostiqués tardivement. La raison en était principalement la combinaison, chez eux, de plusieurs événements mutationnels distincts dans le gène GAA codant l’alpha-glucosidase. Le phénomène ne semble pas exceptionnel comme le prouve l’analyse de la littérature sur le sujet. Certains de ces apparentés étaient symptomatiques et auraient pu bénéficier d’une ERT.

Les auteurs recommandent de manière générale un dépistage large des apparentés à l’aide du dosage enzymatique en première intention.

Source

Three cases of multi-generational Pompe disease: Are current practices missing diagnostic and treatment opportunities?

McIntosh P, Austin S, Sullivan J, Bailey L, Bailey C, Viskochil D, Kishnani PS.

Am J Med Genet A., 2017 (Oct).



Voir brève sur le site AFM

L’enzymothérapie de substitution est bien tolérée et est utile aux personnes adultes les plus sévèrement atteintes de glycogénose de type II à début tardif.

Si l’enzymothérapie substitutive efficace (ERT) est disponible depuis 2006 et a considérablement modifié l’histoire naturelle de la maladie de Pompe chez l’enfant. Son bénéfice fonctionnel est plus discutable dans les formes d’apparition plus tardive (Late Onset Pompe Disease ou LOPD) .

Dans un article publié en septembre 2017, le réseau français des spécialistes de la maladie de Pompe s’est intéressé aux adultes atteints de maladie de Pompe à début tardif dont l’enzymothérapie a été débuté à un moment où ils étaient tous sévèrement atteints tant que sur le plan des capacités de marche que de la fonction ventilatoire.

Douze patients remplissant ces critères (périmètre de marche significativement réduit, insuffisance respiratoire avérée…) ont été identifiés grâce au Registre Français de la maladie de Pompe. En moyenne, leur traitement a été institué à partir de l’âge de 52 ans. L’analyse du suivi, avec un recul médian de 55 mois, révèle dans l’ensemble une très bonne tolérance de l’ERT, et chez plusieurs patients un gain fonctionnel réel et tangible.

Les auteurs concluent que même à un stade avancé de la maladie, et malgré l’âge tardif des patients, l’ERT peut s’avérer utile.

Source

Effect of enzyme replacement therapy with alglucosidase alfa (Myozyme®) in 12 patients with advanced late-onset Pompe disease.

Papadopoulos C, Orlikowski D, Prigent H, Lacour A, Tard C, Furby A, Praline J, Solé G, Hogrel JY, De Antonio M, Semplicini C, Deibener-Kaminsky J, Kaminsky P, Eymard B, Taouagh N, Perniconi B, Hamroun D, Laforêt P; French Pompe Study Group.

Mol Genet Metab., 2017 (Sept).


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